Geneviève et le petite oiseau des bois

 

Marc Eliany ©

 

Table de matière

 

Le nid des quatres saisons

 

Le grand secret

 

Les arbres qui pleurent

 

L’ espoir des petits arbres

 

La nature des choses

 

Le mal des grands secrets

 

 

Le nid des quatres saisons

 

Dans la forêt des petits doigts

Geneviève a rencontré un tout petit oiseau.

 

Coucou, coucou, disait le petit oiseau à Geneviève

tout en restant caché

derrière les feuilles vertes d’un grand érable majestueux.

 

Coucou répondit Geneviève au petit oiseau timide.

 

Geneviève regarda à gauche et tout autour,

mais elle ne pouvait pas voir le petit oiseau.

 

Coucou, coucou, repeta Geneviève.

Je veux te voir, beau petit oiseau.

Descends de ton nid

et nous serons amis pour toujours, toujours,

jusqu’à la fin des jours.

 

Coucou, reprit le petit oiseau, tout joyeux.

Je m’appelle le petit oiseau des bois.

Je suis de passage ici tout les pringtemps;

pendant les autres saisons, je suis le soleil.

Mais contre ton amitié

Je batirai un nid pour les quatres saisons,

tout pres de toi, petite Geneviève,

juste derrière ta maison.

 

 

Le grand secret

 

La forêt des petits doigts est tellement grande,

disait Geneviève au petit oiseau des bois,

comment trouves-tu ton chemin?

 

Ah! Petite Geneviève,

c’est un secret que tu apprendras,

au jour le jour,

en faisant des petits pas,

les uns après les autres.

 

Mais comment saurai-je

que j’ai choisi le bon chemin,

petit oiseau des bois?

 

Dans ton coeur tu le sauras,

petite Geneviève;

ton coeur te le dira.

 

Guide-moi,

petit oiseau des bois;

j’ai peur de me perdre dans cette forêt immense.

 

Suis mon vol,

petite Geneviève,

et puis un jour,

tu trouveras ton chemin,

à travers toutes les routes

qui passent dans la forêt.

 

 

Les arbres qui pleurent

 

Le petit oiseau des bois s’envola,

l’air plein de joie.

Il savait que son amie Geneviève

le suivait à petites pas.

 

Sur son chemin, Geneviève découvrit

des arbres qui voient,

leurs feuilles comme des yeux en formes d’amandes;

des arbres qui entendent,

leurs feuilles bouclées  comme des oreilles;

des arbres qui entendent,

leurs feuilles bouclées comme des oreilles;

des arbres qui pointent,

comme du bout des doigts, leurs feuilles effilées;

et des arbres qui parlent

avec leurs feuilles en langue aiguisées.

 

Les arbres aux yeux d’amandes

voyaient tout ce qui passait dans la forêt.

Les arbres aux feuilles bouclées

entendaient toutes ses voix;

ensemble, ils connaissaient

tout les secrets de la grande forêt.

 

Petit oiseau des bois,

penses-tu que les arbres qui voient

et les arbres qui entendent

partageraient leurs secrets avec nous?

 

C’est bien possible,

petite Geneviève,

c’est bien possible.

Mais sans bouche ni doigts,

ils ne pourront pas.

 

Et les arbres qui parlent

et les arbres qui pointent du doigt,

pourront-ils nous aider?

 

Oh non! Petite Geneviève,

ce qu’ils diront ne vaudra pas grand choses.

Les arbres qui parlent

n’entendent pas ce qu’on leur dit

et les arbres qui pointent du doigts

ne voient pas ou l’on s’en va.

 

Geneviève et le petit oiseau des bois

ètaient tellement tristes

qu’ils se sont mis à pleurer.

Puis toute las forêt pleura aussi.

Ils ont tellement pleuré

que tous les arbres en furent noyés.

 

Peu après, d’autres arbres poussèrent dans la forêt,

mais aucun ne pouvait voir,

ni entendre, ni parler,

ni pointer du petit doigt.

 

A petits pas,

la tete basse,

Geneviève reprit son chemin dans la forêt.

Son Coeur plein de courage,

elle savait qu’un jour

elle trouverait le grand secret.

 

 

L’ espoir des petits arbres

 

Geneviève continua son chemin dans la forêt.

De temps en temps,

celui-ci lui paraissait très long.

Mais chaque fois

quelle levait les yeux,

elle apercevait le petit oiseau des bois

qui poursuivait son vol,

infatigable.

 

Petit oiseau des bois,

dis-moi,

que vois-tu du haut des cieux?

 

Je vois des petits arbres,

petite Geneviève,

qui essaient de trouver leur place au soleil,

à l’ombre des plus grands et des plus majestueux.

 

Je vois d’autres arbres,

frêles et agiles,

qui plient sous le soufflés des gros nuages.

 

Petit oiseau aux yeux perçants,

vont-ils survivre,

ces petits arbres?

 

Oh! petite Geneviève,

ce n’est pas l’ombre des grands arbres,

ni le soufflé des gros nuages

qui les arrêteront.

 

Petit oiseau des bois,

dis-moi,

qu’est-ce qui donne aux petits arbres

la force de survivre sans soleil

et sous le vent?

 

C’est l’espoir,

petite Geneviève,

l’espoir qu’un jour,

ils verront le soleil.

 

 

La nature des choses

 

Petit à petit,

Geneviève apprenait à trouver son chemin

entre les arbres.

De temps en temps,

elle suivait du coin des yeux

le vol du petit oiseau des bois

dans le ciel bleu.

De temps à autre,

Geneviève lui posait des questions

car, dans la grande forêt,

il y a toujours des choses à apprendre.

 

Petit oiseau des bois,

dis-moi,

ou se trouvent les animaux?

 

Loin d’ici,

petite Geneviève,

dans les clairieres de la forêt,

là ou la course entre les arbres ralentit

et permet aux animaux de se promener.

 

Petit oiseau des bois,

sont-ils aussi gentils que toi,

ces animaux de la forêt?

 

Oh! petite Geneviève,

il y en a de toutes sortes.

Ceux qui sont aussi forts que les grands arbres,

ceux qui sont aussi tenaces que les petits arbres

et ceux qui sont aussi ensible

que les arbres tout frêles.

 

N’y a-t-il pas de differences

entre les arbres et les animaux,

petit oiseau des bois?

 

Mais si,

petite Geneviève,

entre les arbres et les animaux,

il y a la forme qui change,

mais la nature des choses,

elle,

reste toujours la même.

 

 

Le mal des grands secrets

 

Beaucoup de jours passèrent.

Geneviève avait traverse

Des lacs et des vallées.

 

Un jour,

Geneviève grimpa

Aux sommet

de la plus haute montagne

qui soit.

 

Quelle belle vue,

Disait Geneviève au petit oiseau des bois;

Comme tout est paisible ici.

Je peux voir maintenant

Presque tout ce que tu vois,

Petit oiseau des bois,

Même la clairière dans la forêt.

 

Petite Geneviève,

Dis-moi,

Que se passe-t-il dans cette clairière?

 

Je vois des chevreuils qui fuient

Et des loups qui les suivent.

Je vois un chevreuil affaibli

Qui traîne de la patte,

À l’agonie.

 

Que vois-tu d’autre,

Petite Geneviève?

Dis-moi toute la vérité.

 

Petit oiseau des bois,

Que c’est triste.

Le chevreuil se meurt maintenant

Entre les griffes des loups affamés.

 

Blotis-toi sous mes ailes,

Petite Geneviève.

Partage avec moi

Le mal de ce grand secret

Et tu verras qu”a travers ta tristesse

Tu decouvriras d’autres verités.

 

 

Au sommet de la montagne

 

Au sommet de la montagne,

Au Coeur de la forêt,

Geneviève se trouva seul

Le petit oiseau des bois

A coté.

 

Au sommet de la montagne,

Au coeur de la forêt,

Geneviève et le petit oiseau des bois

Se sentaient loin

De tout ce qu’ils aimaient.

 

Au sommet de la montagne,

Au coeur de la forêt,

Les deux petits amis savaient

Que le temps est arrive

De retracer,

Chacun,

Son chemin,

Vers son trésors privé.